CHANT  DE  VICTOIRE

  André Buu Sao

 

                                                                   

            Oh! dis, ''m'as-tu vu?'' O say! can you see... Ce début de l'hymne américain à la Liberté[2], mis au goût du jour en version française, traduit le climat politique actuel aux USA et  dans le monde. Tout Américain, originaire de France ou d'ailleurs, était d'abord un immigrant, donc un étranger. Maintenant qu'il en possède la nationalité, il est fier de l'être et le manifeste. Il n'en vit pas moins deux états d'âme qu'entretiennent deux parts de lui-même en conflit permanent: la part de puissance qu'octroie le pays d'adoption pour ce qu'il est devenu, et la part  d'impuissance pour ce qu'il a quitté. Ce poids d'impuissance, bien tassé, se manifeste par moment en des critiques, acerbes, judicieuses ou outrée, selon les dispositions et la capacité de jugement de chacun. C'est le meilleur des cas. Mal gérée, cette masse d'énergie négative risque de se muer en ''atomes lourds'' offerts à toutes les formes de violence. L'Amérique est ainsi le pays de tous les honneurs, de toutes les contradictions  et de toutes les forfaitures.  

            Prenons d'abord la part de puissance dont chacun est en droit de s'enorgueillir. Citoyen américain, on est protégé par la Constitution, plus précisément par les 26 amendements qui octroient pratiquement à chacun le droit de tout faire, y compris celui de brûler en public le Star-Spangled Banner comme de traduire en justice le chef de l'exécutif en exercice. En fait, ce qui constitue réellement la puissance du citoyen américain c'est le lobbying, tel le lobby de la communauté juive qui a réussi à  faire d'un poids deux mesures dans le règlement du problème palestinien, tel autre, le lobby de la diaspora vietnamienne de Garden Grove et de Westminster qui a récemment obtenu du Conseil de la Cité le droit de cité au drapeau de l'ex-Etat du Vietnam, et conséquemment le retrait du drapeau vietcong des places publiques  et ce, en contravention du principe de droit international. Qu'importe le droit international! Aux USA la liberté n'est pas perçue comme une notion de droit, mais comme un état de fait, état qu'on cherche à imposer, parfois à coup de challenges lesquels sont souvent l'aboutissement d'intrigues inavouées. L'histoire du drapeau vietnamien en est une belle illustration; il convient d'en dire deux mots. En janvier 1999 apparut le drapeau du Vietnam communiste, flanqué du portrait de Ho Chi Minh à l'entrée d'une boutique de Little Saigon, Boulevard Bolsa, capitale officielle des Vietnamiens réfugiés. Ce ballon sonde, lancé à coups d'intrigues depuis Washington par l'ambassade du Vietnam communiste, fit l'effet d'une bombe. En une semaine, les deux quartiers de Westminster et de Garden Grove flambèrent. La police compte 26.000 manifestants. Lobby contre lobby, la communauté vietnamienne parvient à traîner le jeune commerçant pro-vietcong en justice. Mais là, surprise! le tribunal de Orange County lui donne raison: le premier amendement de la Constitution garantit la liberté d'opinion à tout citoyen américain. Donc: Touche pas à mon pote. Au cours des deux mois suivants tout le quartier de Westminster est paralysé par près de 40.000 manifestants. L'affaire du drapeau vietcong fut déférée à la Haute Cour de justice de Californie qui ordonna le retrait du drapeau Vietcong et le portrait de Ho Chi Minh. Moralité: quoi qu'en dise Alexis de Tocqueville, par le jeu du lobbying, la justice américaine risque à chaque fois d'être réduite à une affaire de poids dans la balance. C'est le realpolitik  appliqué à la lettre. Aux USA, seule l'action - ou l'agitation - fait le poids. M. Edward Said, professeur américain d'origine palestinienne en a fourni  des preuves[3]. Ne reste-t-il pas  d'autres façons  de voir les Etats Unis?

            Comme M. Edward Said, je suis américain de statut et étranger d'origine. A une différence près. Vietnamien de naissance, j'essaie d'adopter la position d'un américain authentique, c'est à dire à la fois enthousiaste et contestataire, faisant jongler prestement toutes les valeurs morales et culturelles que m'apporte la civilisation dite occidentale. C'est comme cela que j'évalue la réalité américaine de tous les jours: à la fois vertueuse et sournoisement cynique, à la fois puritaine et outrageusement permissive. C'est  l'Amérique aux mille visages comme titre l'auteur d'une brochure à l'usage des immigrants. Aux USA je ne trouve pas les concepts de Liberté, d'Egalité, de Fraternité à l'état de notions. Ce sont des faits - incontestables ou tronqués - que les avocats exhibent à la Cour pour gagner les procès: l'histoire d' O.J. Simpson reste encore dans toutes les mémoires. L'Amérique  préconise  deux catégories de justice: d'un côté la justice civile: tatillonne, casuistique, de l'autre la justice politicienne, opportuniste, discrétionnaire. Je le constate chaque jours depuis 16 ans que je suis là broyé dans le melting pot. Mais, liberté, humanité, démocratie, ces produits intérieurs bruts, une fois bien usinés et exportés, redeviennent des notions, des notions comme jamais je les ai notées durant mes 20 années de pratiques parisiennes. Donc, justice civile et nationale d'un côté, justice politicienne et impériale de l'autre. Deux poids, deux mesures. Les Vietnamiens chez eux en font une bien douloureuse expérience. La soi-disant ''libération'' du Vietnam a été discutée à Beijing entre les présidents Nixon et Mao Tse Tung en 1972 et sournoisement réalisée à Paris entre Kissinger et Le Duc Tho en 1973. Résultat:  ''libérés'' depuis 28 ans, liberté,  démocratie, humanité: ces grandes valeurs de la civilisation moderne sont au Vietnam restées lettres mortes, bien mortes. l'Amérique s'en lave les mains. Cause perdue? Oui, mais pas pour tout le monde. Les 58.000 GI  étaient morts au Vietnam pour la libération de 150.000 personnes! Mais ne soyons pas injuste, faisons les comptes: 420.000 personnes ont été effectivement libérés de l'enfer du Vietnam communiste: au départ, 150.000 directement embarquées en catastrophe par l'armée américaine lors de la chute de Saigon en 1975, depuis, 270.000 autres ont pris le large entre 1976 et 1987 dont 150.000 sombraient corps et biens aux fonds de l'océan Pacifique; à peu près 120.000 ont réussi à gagner les USA. Aujourd'hui, le total de près de 270.000 Vietnamiens rescapés - et vivants -  constitue une diaspora de plus de 2 millions de personnes. Bien intégrés, ces ex-réfugiés offrent à l'Amérique une main d'oeuvre laborieuse et plus de 400.000 cadres et techniciens de haut niveau dans tous les domaines de la vie économique. Somme toute, grâce au sacrifice de ses 58.000 GI l'Amérique a fait au bas mot 2 millions de gens heureux. Ces gens heureux, dans leur ballade envoient  au pays  près de 3 milliards de dollars annuels en argent frais, l'équivalent du tiers du PNB[4]. Cette somme colossale est offerte en dédommagement de l'impuissance de ces expatriés vis-à-vis de leur pays qu'ils désespèrent de libérer un jour. L'enjeu du Vietnam est aujourd'hui en discussion entre M. Bush et M. Wen Jiabao son homologue chinois: intérêts politico-économiques obligent. La loi qui jadis proscrivait le commerce avec l'ennemi est rendue caduque, permettant la normalisation des rapports commerciaux entre les USA et leurs anciens ennemis, les Vietcongs. Le régime communiste vietnamien qu'ils s'acharnaient jadis à détruire est aujourd'hui renforcé, protégé, intérêts américains obligent: une illustration de la mission dite libératrice de l'Amérique dans le monde. Cette mission va-t-elle apaiser sa mauvaise conscience d'avoir trahi un pays qu'au départ elle était sensé venir libérer? C'est le côté atroce de la justice politicienne appliquée au Vietnam. En sera-t-il différent pour l'Irak  à propos duquel il est pareillement question de droit de l'homme, de liberté et de démocratie?  

            En 1960, j'étais parti aux USA, délégué des étudiants Vietnamiens à une réunion à l'Université d'Hawai intitulée: Afro-Asian Student leaders Seminar patronné par le State Department. J'y ai rencontré des Japonais, des Coréens, des Taiwanais, des délégués de l'Arabie Saoudite, de l'Irak, du Liban, de la Jordanie, d'Israël, ceux des pays du SEA  et de l'Afrique Noire, en tout 29 délégués venus de 25 pays de l'Asie, du Moyen Orient et de l'Afrique. Aux journalistes qui leur demandaient: Qu'est ce que vous en tirez de ces deux mois de séminaire et de visite? A peu près tous ont eu l'honnêteté de répondre: - Nous avons l'occasion d'admirer votre pays, et surtout de passer de très bonnes vacances aux frais de la princesse. En fait, qu'attendait l'Amérique de ce séminaire? La Bérézina! Si le résultat escompté, comme l'a laissé entendre le coordinateur, était la formation d'un noyau de think tank dans le monde d'étudiants afro-asiens concernant la prospective américaine de développement économique à l'étranger.

        J'étais logé dans un ''dorm'' de l'université d'Illinois. Des étudiants américains m'entouraient. On se posait des tests. Il est ahurissant de constater que ces jeunes qui, plus tard, s'afficheront les maîtres du monde, ignoraient où se trouve le Vietnam  alors que quatre années plus tard, en 1964, près d'un million des leurs viendront y faire la pluie et le beau temps, et 58.000 y laisseront leur vie. Pour moi, l'Amérique était le Paradis terrestre. Depuis, le recadrage de l'image est intervenu. Du côté ''sympa'' reste encore le contact  humain spontané, l'ouverture confiante -  ''my name is ...'' - la poignée de main ferme, et la fraternité franche qu'on offre aux nouveaux venus. C'est encore, c'est toujours le charme de l'Amérique profonde: une Amérique culturelle, vertueuse et généreusement riche. Mais, à force de cultiver le melting pot, les mauvaises herbes apparaissent. Aujourd'hui, qu'on s'installe dans un lotissement non protégé et les rapports humains sont devenus tendus, douloureux, voire cruels. Au cours des déplacements dans les quartiers populaires où prédomine l'ethnie afro-américaine, on évite l'attroupement des  teens  qui encombrent la chaussée, s'amusant à placer leur cartable en travers de la voie, obligeant les voitures de les contourner. Et puis ces chauffards qui ignorent l'usage du clignotant! Un peu plus loin, deux voitures bloquent les voies de droite et de dégagement: leurs conducteurs, encore des noirs, sont en train de  ''discuter le coup''. Le moindre risque serait d'empiéter sur la voie en sens inverse, revenir rapidement  et filer dare dare - sécurité oblige. Et la quality of life? Vous pouvez en jouir pleinement dans des lotissements protégés, aménagés à la convenance des plus chanceux. Ce sont les  Coves et  Estates  à l'entrée codée, entourée de hautes murailles. Mais, signe des temps: depuis  la dernière décennie les lotissements protégés ne sont plus l'apanage des WASP[5]. Dès l'instant où votre revenu dépasse les $70.000  annuels requis, que vous soyez blanc, jaune ou  couleur café vous pouvez jouir tranquillement de votre home sweet home, dans un lotissement protégé[6]. Oui, c'est là dedans qu'on retrouve l'altruisme sacro-saint et l'innocence bien intentionnée de l'empire américain vertueux[7]. C'est là aussi où le Président G.W. Bush espère rencontrer des supporters pour sa politique irakienne. Est-ce un gain pour l'Amérique que ces enclaves qui rappellent si drôlement les hameaux stratégiques de la campagne vietnamienne des années soixante? Le départage des opinions politiques y est devenu  plus flou depuis que la qualification de WASP est galvaudée. Le brassage des éléments ethniques aux USA se réalise aujourd'hui au détriment des Anglo-saxons. Les Hispaniques ont  dépassé en nombre celui  des Euro et Afro-américains, et c'est avec les Amérasiens qu'ils entrent en compétition maintenant. Dans les hautes sphères de l'administration fédérale apparaissent des gouverneurs jaunes, des juges noirs, des commissionnaires de toutes les couleurs. Au fur et à mesure qu'augmente le nombre d'immigrants clandestins venus de toutes parts et mal intégrés, la discrimination ne s'effectue plus au niveau des ethnies mais au niveau de la bourse. La révolution technologique y vient instituer un nouvel ordre social, mettant l'american dream à la portée de tous. C'est à chacun de bien faire travailler sa méninge, ou, à défaut, ses biceps. Chez les prolétaires, pour avoir sa propre maison individuelle on se met à deux, à trois, ou bien on prend deux ou trois jobs et travaille jusqu'à 70, voire 100 heures par semaine. Les promoteurs immobiliers s'y emploient ardemment. Industrialisées à outrance avec l'apport des fonds bancaires d'origines parfois inconnues pour ne pas dire douteuses, les entreprises de construction de maisons individuelles sont fortement soutenues par les commissionnaires de la Cité. Qu'on perde son emploi et sa maison devient government home, histoire de s'installer chez des amis le temps de retrouver un autre boulot, et hop! nous voilà réinstallés. S'il est vrai qu' à tout moment environ 20% de la population change d'emploi et de lieu de résidence, un sentiment de stabilité relative s'installe dans l'esprit de ceux qui ne regardent pas à deux fois pour retrouver un emploi, et ils sont nombreux. L'Amérique est le pays des braves, dit le Star-Spangled Banner. L'ébouage nocturne est le lot des Black-americans. En vidant les poubelles au petit matin, ils gagnent presque autant d'argent que les cols bleus bien installés dans leur company.  Des emplois de proximité sont largement offerts aux plus démunis: tondre le gazon ou ramasser les feuilles mortes pour 10 dollars, garder les enfants à la journée pour 15 dollars le bambin, s'occuper des vieux pour 40 dollars le service, balancer des paquets de journaux devant les entrées d'immeubles pour 5 centimes le geste. Aux revenus net d'impôts, ces humbles occupations que prennent volontiers les white trash[8] ouvrent droit à une vie à peu près décente. Seuls les paresseux ou non dotés d'un minimum de bagage intellectuel sont rétifs à tout effort d'intégration. Les frontières étant de vrais passoires ils sont de plus en plus nombreux à immigrer, débordant le cadre d'une vie sociale décente. Ces laissés pour compte se donnent dans la mendicité, la drogue, ou le banditisme et dégradent l'image de l'Amérique.

       L'image de l'Amérique, parlons-en. Rehaussée plus ou moins artificiellement par le nombre d'églises bâties  à tous les coins de rues, elle  donne le change de la réalité de tous les jours. Les grandes institutions religieuses mises à part, les USA c'est le paradis des sectes... et des affaires scabreuses sous couvert de religiosité; à cela s'ajoutent des groupes de prosélytes de toutes dénominations qui viennent frapper chez les gens clamer haut et fort leur mission apocalyptique. Les ténors de la classe politique en font écho du haut de leur tribune. Mais je ne crois pas que ces derniers s'y emploient sérieusement; à moins qu'ils n'accaparent cette mission pour faire bonne mesure dans la lutte contre le Mal que représente l'intégrisme islamiste de Ben Laden. En fait, en quoi consiste la mission apocalyptique? Elle consiste  à rendre le mal pour le mal afin de supprimer le mal: une logique implacable et fatale. Telle n'est pas dans la tradition chrétienne. Pour inclure cette mission dans leur realpolitik, les  descendants des Huguenots, des Quakers et des Luthériens se seraient rappelés l'histoire des guerres de religions dans lesquelles politique et religion s'entremêlaient si tragiquement. La mort des 3000 victimes des Twin Towers à New York  d'un côté, celle des 3000 talibans prisonniers dans le désert d'Dasht-Leili en Afghanistan, de l'autre: ce ''dialogue des morts'' à trois mois de distance  nous donne la frousse et  nous interpelle.

         Pour bien gouverner le monde, l'Amérique requiert des passe-droits. Elle accorde l'immunité diplomatique à ses soldats opérant à l'étranger, se plaçant en dehors et au dessus du tribunal international pour les crimes contre l'humanité. Aujourd'hui, elle outrepasse les décisions des Nations Unies. Consciente de son poids dans la balance du Monde, elle prend la responsabilité du conflit contre l'Irak. Que valent en fait les Nations Unies, cette assemblée de 160 pays qui, faute d'intérêts communs, se sont réunis sans pouvoir s'unir, face aux Etats-Unis, 50 Etats bien Unis dans leurs intérêts communs? En fait, y a-t-il un intérêt commun à tous les pays de la planète? Non. Le monde est ainsi fait que la richesse des uns fait la pauvreté des autres: cette loi injuste et implacable constitue la base de la mondialisation soumise au bon vouloir d'une puissance unique. Fort de son pouvoir, l'Amérique délibère, décide, et ordonne selon ses propres critères.

          Aujourd'hui que le monde entier proteste, l'Amérique élève sa voix et proclame: Ne voyez-vous pas? Que deviendrait  le monde sans Moi?  

           Mais, laissons parler le Star-Spangled Banner:

         Je suis le Drapeau, le drapeau des Etats-Unis d'Amérique.

Je m'appelle Vieille Gloire, je flotte sur les plus hauts buildings  de la planète...

Ma puissance veille sur le Monde. Regardez-moi!

Je représente la paix, l'honneur, la vérité, la justice. Je représente la liberté.

Je suis confiant, je suis arrogant, je suis fier. Je ne me courbe devant personne.

Qu'on m'honore, qu'on me salue, qu'on m'aime, qu'on me haïsse!

J'ai été enduit de boue, brûlé, piétiné dans les rues, sur mon propre sol.

Depuis 200 ans je suis là, présent à toutes les batailles:

J'étais  sur les plages de Normandie, dans les tranchées de la Beauce.

J'étais à Guam, à Okinawa, en Corée à Khe Sanh. Le Vietnam me connaît.

Je conduisais mes troupes, j'étais sale, éprouvé, fourbu.

On  me déchire pour servir de bandage aux soldats blessés.

Je couvre les héros morts, leurs veuves me reçoivent dans leurs mains  tremblantes.

Mes soldats me chérissent, et j'en suis fier.

Ceux qui veulent me détruire ne peuvent aboutir.

Je suis le symbole de l'indépendance, de la liberté, de la justice pour tous[9].

André Buu Sao. 5414 Reata Way. Orlando. FL 32810.

Tél. + Fax: 1-407-299.7589. Portable: 1-407-595.9567. Email: buusaoA@aol.com

 


[1] André Buu Sao, docteur de l'Institut National  des Langues et Civilisations Orientales  en études sur l'Orient et l'Asie Pacifique, ancien Conseiller  des Affaires Etrangères,  membre de la Délégation de la République du Vietnam(Sud Vietnam) à la Conférence de Paris sur le Vietnam. 1967-1973.

[2] The Star-Spangled Banner 

 [3] Edward Said. Une autre façon de voir les Etats Unis. Le Monde Diplomatique Mars 2003. p. 20.

[4]  A peu près 800.000 dollars en 1987, le montant augmente rapidement. A partir de 1995 les fonds envoyés au pays au titre d'aides familiales toutes catégories confondues atteignent des centaines de millions pour aboutir à  2 milliards 8 ces dernières années. Haily Registered Investment Advisor. juillet 2002.

[5] WASP : White, Anglo-Saxon, Protestant.

[6] Avant l'attentat des Twin Towers, les lotissements protégés y abritaient des villas construites à partir de $1.500.000. Aujourd'hui on trouve des villas à$300.000 voire un peu moins, dans des lotissements de qualité moyenne, dont le système de protection est aussi efficace. Renseignements pris chez les brokers  de la région.

[7] Edward Said. article cité.

[8] White trash, poubelle blanche: terme méprisant qu'utilisent les gens de couleur à l'adresse des blancs  d'origine modeste,  mais prétentieux.

[9] Poème de Howard Schnauber.